El Dakar paso

Nous y voilà, la Bolivie !

Les misères commencent dès la frontière. Il faut savoir que comme je l’ai déjà énoncé précédemment, l’économie de l’Argentine va mal et leur monnaie est complètement dévalorisée à l’étranger. Y perdant pas loin de cinquante pourcents de la valeur à échanger, je me suis plutôt arrangé pour arriver à la frontière sans un sous et directement retirer en Bolivie. Seulement voilà, aucun des trois MisterCash de Villazon, la ville frontière, ne fonctionne. Je n’ai plus d’essence et pas de quoi manger … Mhmm … Heureusement, j’ai pu négocier pour repasser à pied en Argentine (les deux villes frontières sont collées et je n’avais vraiment pas envie de refaire toutes les démarches administratives deux fois, surtout avec ce douanier extrêmement bourré qui a littéralement pris trois quart d’heure pour entrer mes données dans l’ordinateur, chaque lettre pondérée par un petit shot de rhum (bon allez là j’exagère, chaque phrase disons)), un bidon à la main, et espérant trouver une pompe à essence qui prendrait VISA. Bingo, après cinq cents mètres j’ai mon combustible, je retraverse la frontière à pied et m’en vais pour cent kilomètres vers la prochaine ville où j’ai pu finalement retirer.

Les paysages sont toujours aussi époustouflants, les gens toujours aussi désagréables (du moins avec les touristes). Je suis le tracé du Dakar. Les boliviens en sont devenus fous. Autocollants sur toutes les voitures, statues dans toutes les villes que le rallye aurait traversé. Un nouveau dieu ! Ca leur est tellement monté à la tête que c’est bien la première fois que je me retrouve à devoir payer pour prendre une piste (qui de plus détruira pas trop mal la moto). Bref. Un peu déçu de voir que la mentalité n’a pas évolué par rapport à ce que j’avais connu il y a deux ans. Les premiers mots de la plupart des gens, y compris des policiers lorsque je cherche un toit et que j’arrive en pleine nuit : “Vous les touristes, vous avez de l’argent. Vous devez investir dans notre pays. Tu ne peux pas rester ici”.

Tout est contaminé pour l’étranger. Même l’essence ici est à la tête du client. Tu n’es pas d’ici toi ? Well tu payes trois fois le prix national. Eh oui, un euro le litre pour nous, trente cinq cents pour les locaux. Cette politique raciste constante dans l’entièreté du pays qui j’imagine vise à économiquement relancer la nation ne me plait guère. De plus, j’ai un peu l’impression que ça les mène au résultat inverse. Soit.

Malgré ça, j’en prends plein la gueule niveau paysage, et ça c’est plaisant. De plus, contrairement à il y a deux ans, il semble que la saison des pluies soit enfin terminée ! Je mange deux cents bornes de pistes bornée de lamas et de cactus pour enfin arriver au fameux salar d’Uyuni, la (seconde ?) plus grande mer de sel au monde. Changement également par rapport au précédent voyage : elle est sèche ! Nice, je vais pouvoir camper dessus 🙂

Arrivé à Uyuni, un premier tour sur le salar me fait entièrement oublier l’austérité des boliviens. Je reviens en ville et tombe par hasard sur Michael et Dave, deux hollandais qui voyagent et font des vidéos un peu extrêmes et à l’américaine, mais pas pour rire (déjà travaillé pour Red Bull). Il se trimballent avec GoPro, drone, caméra professionnelle, reflex, etc. Bref, des petits pros qui sont à peine plus agés que moi. Ils me montrent un peu leurs réalisations, je suis sur le cul et on en convient que tiens, on pourrait aller tourner un truc avec la moto sur le salar. Les détails du tournage et la vidéo paraitront dans un prochain article. Nous nous sommes maintenant séparés et Mike doit encore terminer l’édition 😉 Je ne sais toujours pas si je dois la partager, car c’est limite un peu trop la frime 😀

Dave est web designer, j’en profite pour prendre l’un ou l’autre cours, revoir un peu le site web (il devrait enfin fonctionner pour les smartphone !), m’amuser également avec PhotoShop et réviser mes retouches photos. Ce soir, je dors sur le salar !

PS : deux petites perles boliviennes quant aux panneaux routiers

On the rock, on the top !

(Damnit, apres toutes ces annees je ne sais toujours pas si c’est Rock avant Top ou l’inverse). Dernier petit article pour clôturer l’Argentine (à noter que j’y avais prévu entre quinze et vingt jours, j’y suis finalement resté le double ^^)

Je rejoins donc Maya et Floriane, deux anciennes de l’expé avec qui j’ai cohabite (je complete l’article depuis un cyber, accents inexistants donc) il y a de cela deux ans. Nous passons finalement plus d’une semaine ensemble, à commencer par trois jours de repos au bord d’un lac, à vaciller entre la pêche (le succès fut absent), la lecture, la musique et la sieste – oui la vie n’est pas toujours facile.

Ensuite, la bougeotte oblige, nous nous aventurons alors vers les montagnes pour y quérir un peu de soleil (parce que dans la vallée, on est en pleine saison des pluies) et d’air frais. Un shooting Kap Expé s’avere indispensable. Un imprévu : la route que nous voulions emprunter est bloquée de par les récentes pluies. Un cap à près de 5000 mètres ainsi que plusieurs rivières à traverser. Peu voire aucun véhicule ne passe, Maya et Flo ne disposant que de leurs pauvres petites pattes pour avancer se voient alors contraintes de revenir sur leurs pas.

Nous nous retrouvons finalement chez les sympathiques pompiers de Salta qui nous hébergerons trois nuit. Nous en profitons pour faire quelques emplettes en ville. Vint ensuite l’heure des adieux et chacun reprend son chemin. J’emprunte pour une dernière fois les routes argentines et atteint rapidement la frontière bolivienne.

J’en gardais un souvenir varié : une nature incroyable, une population assez hostile aux étrangers. Voyons si l’on peut changer ça !

PS : Argentine, premier pays ou j’arrive a payer un sandwich de 2.5 euros avec huit billets.

Diarios de motocicleta

Oula, 20 jours déjà ! Ca passe de plus en plus vite damnit. (Btw, léger bug pour les news : pour apprécier le lecteur multimédia et ne pas arriver sur une photo unique et devoir constamment refaire le chemin inverse pour revenir aux autres photos, il faut attendre que toutes les vignettes de ladite catégorie “news” soient chargées … Pas encore trouvé d’alternative pour l’instant 😉

J’arrivais donc, aux dernières nouvelles, dans la région de Mendoza. Je rejoins alors Eimi et son amie italienne Alessandra. Nous profitons pour le week-end d’un petit chalet de montagne appartenant à la famille et allons passer une journée sur la roche [Potrerillos]. Manque de pot, mon téléphone prend l’eau lors d’une bonne drache en moto. L’économie en Argentine étant actuellement plus que mal en point, tout frais compris, il reste préférable de taper l’aller-retour au Chili pour en acheter un autre. J’en profite alors pour me procurer un peu de matériel supplémentaire de grimpe, les prix étant également nettement plus intéressants chez les voisins.

Ensuite je retourne légèrement vers le sud pour une centaine de kilomètres car je n’arrête pas d’entendre parler de ce spot de grimpe dit [Arenales]. Aucun regret pour ça. Au beau milieu des montagnes, je rejoins alors le refuge où une bonne vingtaine de grimpeurs sont présents. Je rencontre Ignacio avec lequel je vais grimper pour le week-end. Autant de sportive dispo que de traditionnelle, pas trop de frustration donc. De plus, énormément de longues voies pas trop compliquées et magnifiques.

Je quitte ensuite les montagnes pour passer le bonjour à Richard et Catherine. Ces deux amoureux du voyage ont passé plus de vingt ans dans un camion à parcourir le monde pour finalement s’éterniser à plus long terme en Argentine. Richard est également photographe. Nous avions de quoi parler (plus d’infos : Panoramio)

Continue ensuite, après une seconde journée improvisée d’escalade à Potrerillos avec deux français et leur amie argentine, l’éternelle course vers le nord. Je passe par une sorte de mer séchée, au même titre que les fameux Salars, sauf qu’il s’agit de terre et non de sel. Séduit par la beauté de l’endroit, je tente d’y planter la tente en son beau milieu. L’échec est signé lorsque vers minuit je me vois dans l’obligation de tout remballer sous une tempête de vent, la moto au sol et risquant de perdre tout objet ne dépassant pas la dizaine de kilos.

Les routes sont magnifiques. J’en fais beaucoup. Je me retrouve également à passer par des endroits familiers, ayant déjà réalisé une partie de cette boucle deux ans auparavant, lorsque je suivais la caravane du Dakar.

Je passe également par des parcs nationaux à couper le souffle. Malheureusement, ils sont plus que régulés, et pour certains d’entre eux, la seule possibilité serait de prendre une navette avec une vingtaine d’autres touristes, qui ferait le tour du parc et s’arrêterait à cinq endroits jugés assez beaux que pour qu’un centaine d’objectifs capturent le même instant, chaque jour durant. Le charme est rompu. Peu intéressé, je passe mon chemin. Au fond, des paysages à couper le souffle, j’en bouffe à la pelle. Je trouve tout de même une astuce pour pouvoir profiter de la Valle de la Lune avec la moto, et seul. Agréable.

Ensuite, il en convient avec Maya et Floriane, deux anciennes du Kap Expé qui pour rappel font un voyage d’une année en bicycle, que nous pouvons faire croiser nos chemins dans le nord de l’Argentine. Me reste alors une semaine à tuer pour y arriver. M’ayant vanté plus d’une fois les montagnes qui bordaient la ville de Cordoba, je décide d’aller voir Isolda, une Argentine que j’avais rencontré à Piedra Parada, pour aller grimper un week-end. Nous chargeons la voiture, et c’est parti pour deux jours plus que bénéfiques pour ma pauvre santé que je fais tant souffir. Nous grimpons finalement peu car nous arrivons par deux fois vers 19h au pied des falaises pour terminer dans la nuit, mais le week-end à l’air libre et bon de la montagne est revigorant.

Après ça, il est enfin temps d’aller voir ces deux saucisses en bicyclette. Rendez-vous ce soir ! (bon en vrai je suis déjà avec elles depuis trois jours, mais l’article commence à faire long ^^)

De tout et de rien

J’ai donc quitté Piedra Parada pour retrouver Manon un peu plus au nord, à El Bolson, ville hippie un peu au sud de Bariloche. J’y étais déjà passé il y a deux ans, j’avais adoré. Mais janvier est apparemment légèrement plus, mhmm, touristique. Bien que je ne suis jamais contre ce mouvement posé et tranquille communément appelé youkou dans notre chère Belgique, il y a pendant cette période un tel regroupement de hippies que l’on a finalement plus l’impression d’assister à un show où chacun veut se montrer plus libertin que l’autre, avoir le style le plus puriste, où c’est la file derrière le miroir des toilettes des mecs pour se peigner, plutôt qu’à la véritable ouverture d’esprit à laquelle on aurait pu s’attendre.

Je n’ai pas tenu plus de 24h 🙂

Ensuite nous sommes alors remonté vers Bariloche avec l’idée d’aller arpenter quelques murs. Malheureusement, la météo ne nous en a pas laissé l’occasion et de plus, le site où l’on voulait se rendre est fermé en été, décision de son propriétaire. Car oui, en Amérique du Sud, les montagnes appartiennent à des particuliers et ils en font ce que bon leur semble suivant leurs propres règles.

Nous avons tout de même pu tester un spot paradisiaque de psychobloc [Lago Moreno] (Deep Water Soloing en anglais). Le psychobloc c’est quoi ? Et bien tout simplement de l’escalade sans assurance, en dévers – pour tout de même éviter de s’écorcher en cas de chute – au dessus de l’eau. Compliqué à trouver, cela faisait la beauté de l’endroit car il n’y avait personne ! Juste trois autres grimpeurs qui sont arrivés dans l’après-midi et que j’avais déjà croisé à Piedra Parada. Petit ponton au soleil en face de la paroi, eau turquoise, trente degrés ‘ bref, magnifique. Très psychologique par contre (d’où son nom) de grimper dans ces conditions. A partir d’une certaine hauteur, tu y penses à deux fois avant de tester un mouvement qui t’amènerait à te prendre un gros plas depuis 15m de hauteur 🙂

Après cet épisode, Manon repart vers le sud et je continue ma course vers le nord. Je teste mes premiers CouchSurfings – du moins les premiers qui me répondent, car j’ai déjà fais pas mal de demande mais j’ai rarement des retours. Faut dire que faire mes demandes à chaque fois quelques heures avant d’arriver n’est pas non plus la meilleure des techniques ^^ J’arrive donc chez Chino qui m’hébergera deux nuits. Il m’apprend le Fernet (alcool local), je lui apprends le pâté. L’échange est bilatéral. Ces deux jours m’ont bien détruit, car ici en Argentine, les prés commencent à minuit et la fête termine vers 7-8h. Deux fois nous croisons donc le père en train de prendre le petit déjeuner pour aller au boulôt 🙂

Ensuite second Couchsurfing sympathique également. Enfin, semi CS. J’ai fais mon record cette fois : ma demande 10 minutes avant d’arriver. Bizarrement pas de réponse, je cherche donc un endroit pour taper ma tente, et en sachant qu’il y a 8 personnes inscrites sur CS dans cette ville, je me retrouve à justement sonner chez l’un d’eux ! Rebelotte : « on ne sort pas trop tard j’suis un peu fatigué t’inquiètes » ‘> 7h30 du matin bonswaaar

En route vers Mendoza pour ce soir, à voir où ça mène ! Déjà quelques contacts de grimpe, normalement ça devrait être sympathique. Déjà pas loin de 2000 bornes sur cette fameuse Ruta 40 qui traverse le pays du sud au nord. Un peu monotone par moments ^^

J’espère que les exams se sont bien passé pour vous et que vous avez bien profité de votre semaine bien méritée ! Au plaisir les potes !

Piedra Parada

Court article, car peu varié, car j’ai la dalle, car il commence vraiment à faire noir dehors et parce que je n’ai toujours pas d’autre logement en vue que le béton de la pompe à essence d’où j’écris ces mots.

Une semaine environ ? Allez non, 10 jours que je suis passé en Argentine je pense. Le début à été assez dur, tout simplement à cause des fameuses rafales de vents patagoniennes. Je ne connais pas vraiment les chiffres, mais ces 500 premiers kilomètres n’étaient pas de la tarte ! Je me demande si je ne roulait pas à 45° des fois ^^ (Lau, respect pour l’avoir fait sans moteur)

Bref des rafales qui font que la seule idée en tête lorsque je roule soit celle de rester en vie. Obligé de rouler à gauche, certaines me déportant tout simplement instantanément de quelques mètres. Quasi à l’arrêt lorsque je rencontre des véhicules à sens inverse, et je ne vous parle pas des pistes en terre. Mais j’m’en suis sorti sans trop de casse !

Ensuite, destination [Piedra Parada]. Spot du Petzl Rock Trip 2012, des centaines de voies sportives au milieu du désert, on se croirait aux USA. Magnifique. Rencontré énormément de gens, merci à tous ! Enormément appris. Une semaine à grimper dans ce canyon magnifique. J’y serais bien resté plus, mais il était temps de bouger. Premiers rappels, première longue voie, première 7a+ enchainée (oh yeah !). Bref, belle semaine !

Les doigts en compote, je reprends maintenant la route vers le nord. RDV demain avec Manon, une autre belge qui est visiblement pas si loin que ça sur ma route.

Merci à tous pour les commentaires, bien motivant à continuer en tout cas. A plush !

VIDEO – Chile

AH. J’ai quand même dû passer deux heures dans une station service à attendre que ça se mette sur Youtube, pour ensuite me dire que j’utilise un son officiel (U2) et qu’ils ont donc supprimé ma vidéo. J’ai donc RE-passé deux heures dans une autre station pour pouvoir la partager avec vous ^^ En la regardant maintenant, il y a tellement de choses que je changerais bien, mais soit, le mieux est l’ennemi du bien comme on dit.

A toute !
(N’oubliez pas de regarder en HD ! Pour cela, petit clic sur le bouton HD en bas à droite de la vidéo. Ca va vous rediriger vers le site web Vimeo.com qui héberge la vidéo, mais c’est la seule façon de la regarder en HD et ça vaut la peine 😉 Ou alors cliquez directement sur le lien Vimeo, également en bas à droite)

Carretera Austral

Volet final du Chili : la Carretera Austral ! 1240 km de pierres et d’asphalte. La raison pour laquelle je suis descendu vers le Sud.

En effet, les photos ne sont pas très variées 🙂 Faut savoir que les premiers jours, il n’a pas arrêté de pleuvoir (et pas pour rire). Je n’ai donc pas beaucoup sorti l’appareil. Aussi, je prends rarement des paysages seuls, j’ai besoin d’un sujet. Et dans ce genre d’ambiance, il n’y en n’a pas beaucoup d’autres que la moto. Je pourrais m’amuser à mettre le retardateur mais la flemme m’emporte à chaque fois haha. Ensuite j’ai également rencontré un peu moins de gens que dans le nord, car ma technique d’aller chercher logement chez quiconque à l’improviste n’a plus fonctionné. Pourquoi ? Et bien simplement parce qu’apparemment, la première chose à faire lorsqu’on achète une propriété sur la Carretera Austral, est de la transformer en Hospedaje (Hostal en quelques sortes), peu importe s’il a ou non été réellement adapté à cet effet. Je pouvais donc difficilement demander refuge aux habitants, du moins le refuge non rémunéré et permettant un contact plus personnel que j’ai pour habitude de chercher.

La route n’était pas toujours facile, encore moins lorsqu’il s’agit de chemins de terre sous la drache, avec des pneus lisses. Quelques glissages encore et les valises et structures commencent sérieusement à prendre cher. J’ai du jouer au forgeron.

Je suis tombé sur quelques motards sur ma route. Par contre, je suis à chaque fois le pauvre du groupe, à chercher des endroits adéquats pour ma tente pendant qu’il tapent la douche à USD 20.

Au-delà de ça, les derniers jours au soleil ont été magnifiques et les paysages sont à couper le souffle ! Je laisse l’image parler d’elle-même pour la suite.

Sinon, pour légèrement diversifier, j’ai mis en place une petite vidéo récapitulative de ces deux mois au Chili (à noter que j’ai quand même du passer pour un gros geek à monter tout ça cinq heures durant dans le camping). Je la poste d’ici peu dans un nouvel article.

J’attaque maintenant l’Argentine, et avec ça ma longue remontée vers l’Alaska ! Oyyeeee

Cochamo

Ou en étais-je donc ?

Ah oui, passer le bonjour à un certain belge vivant sur l’île de Chiloé depuis pas loin de neuf ans. Jeroen de par son prénom m’a sympathiquement accueilli pour une nuit, me donnant les clés d’une de ses cabanes pour la nuit. Il est venu s’installer ici suite aux charmes de sa chère épouse. Quand je vois la tranquillité du coin, la magnificence des alentours, la vue depuis son balcon … je pense qu’il a tout comprit.

Sinon je continue donc de construire le voyage au jour le jour. Coline m’a conseillé la famille Zacharias, les Zacharias m’ont conseillé Hugo à Puerto Varas, Hugo me renvoie pour la suite vers son fils qui habite dans le sud … Plus tard je fais innocemment la conversation à un couple profitant de la beauté d’un lac que j’ai choisi pour la nuit, eux-même me renvoyant vers un autre belge bien plus au sud à qui j’ai également été passer le bonjour. Christian et Ida m’ont présenté leur Chili toute la journée durant.

Ensuite le tant attendu Cochamo ! Admiration et déception à la fois. Admiration de par la beauté de l’endroit, les murs de granites s’élevant à plus de mille mètres, les rivières on ne peut plus claires, les forets – pour ne pas dire la jungle – incroyablement sauvages. Déception du point de vue de l’escalade, car oui, ici c’est la court des grands. Très peu de sportive, des « big wall » à exploiter à la traditionnelle, des longues voies et du niveau. Bref, j’étais un peu court en matériel à ce niveau-là ! MAIS j’ai tout de même pu passer trois jours à trekker et tâter quelques voies sportives avec un couple d’allemands, Tom et Tina. Très sympas et, bénéficiant d’un paquet d’expériences à partager, j’ai beaucoup appris sur l’escalade multi-pitch et la traditionnelle. J’en avais un peu peur avant, mais maintenant c’est confirmé : prochaine ville je commence ma collection de Friends et d’ici quelques mois, j’arpente des longues voies traditionnelles !

Note assez comique à Cochamo : faut savoir que le premier refuge est à quatre heures de trekking, on n’escalade donc pas directement à la sortie du bus, et j’y ai rencontré : Juan, le chilien avec qui j’avais grimpé un jour à Santiago ; Camille, une française qui connait bien Nicolas, le belge qui m’a accueilli sur Valparaiso ; ainsi que Julien, un camarade de classe de primaire que je n’avais plus revu depuis plus de quinze ans ^^

Trente et un décembre, le nouvel an approche. Je ne sais pas encore ce que je vais faire – comme tous les jours – et j’adore ça 🙂

Bonne année à tous !

Val

Rapide petite news car après je repars pour une durée indéterminée sans accès posé à internet 😉

Après le ranch des Zacharias, j’ai donc continué ma route vers le sud. J’ai réussi ma première réelle incrustation dans un groupe de grimpeurs. J’ai tout simplement posé ma tente dans le jardin du proprio du rocher [Llifén], mis un petit mot sur la porte d’accès comme quoi je cherchais des gens pour grimper, et le lendemain matin, un groupe de trois jeunes arrive. Après de brèves salutations, il en convient que je les accompagne pour la journée.

Ensuite je suis alors tombé sur Valentine, une autre belge de Louvain-la-Neuve. Elle voyageait seule également. On a donc laissé une bonne partie du matériel dans une auberge pour taper une boucle d’une petite semaine via l’Argentine, à deux sur la moto. Très sympa et agréable d’un peu partager mon quotidien avec quelqu’un ! On est passé par un col assez impressionnant : tout était couvert d’une couche de cendre suite à une éruption volcanique il y a quelques années. Apocalyptique, mais beau ! On a rencontré pas mal d’autres voyageurs en empruntant une partie de la mythique Ruta 40, campé dans des endroits chacun plus beau que les autres, s’est fait attaqué par une équipe de mouches mutantes de pas loin de deux centimètres (et qui piquent !), s’est fait full potes chiens (dont un qui chante ! La vidéo suivra), pour ensuite terminer la boucle à notre endroit de départ. Val’ est maintenant partie pour le nord, je continue ma course vers le sud. Ceci dit, avec du recul, je ne regrette en aucun cas de voyager seul ! Malgré ma bonne volonté, il suffit d’être deux pour que inconsciemment je me referme futilement sur le groupe, délaissant légèrement la rencontre (du moins par rapport à ce dont j’ai eu l’habitude jusqu’ici).

A côté de ça, j’ai grillé pas mal de matériel électronique suite à une petite erreur de montage, oups … Mon téléphone se retrouve actuellement écorché à la pince coupante et doté d’une batterie Samsung appartenant à je ne sais quel portable (le mien est un HTC).

Je vais maintenant tâter le restaurant d’un belge sur l’île de Chiloé pour ensuite me diriger vers Cochamo, site gigantesque d’escalade. Bien hâte !

Damnit, déjà plus d’un mois et demi, et toujours au Chili haha. Il nous faudrait plus d’une vie pour voyager correctement …

A la bonne vôtre !

Campo Zacharias

Aie aie ça fait déjà 15 jour je sais ! Le temps passe mine de rien, et l’accès correct à internet se fait de plus en plus rare, ce qui n’est pas spécialement pour me déplaire à dire vrai.

Sinon quoi de neuf ? Well, j’ai donc continué à descendre vers le sud, osant de plus en plus aller ouvertement vers les gens, de façon parfois assez absurde, ceci me menant vers des situations du même ordre. Ensuite, je me suis rappelé que l’amie Coline m’avait parlé d’une famille l’ayant accueilli il y de cela deux ans. J’ai donc contacté Pedro qui m’a directement introduit. Un petit « campo » dans la campagne : des chevaux, des chiens, une piscine, une famille extrêmement sympathique. Que demander de mieux ? J’ai donc un peu augmenté mon temps de séjour là-bas jusqu’à ce que, durant le premier galop de ma vie, mon sac s’ouvre inopinément, éjectant tout simplement mon reflex au sol. Le résultat est sans appel, objectif foutu et j’ai encore beaucoup de chance que le boitier fonctionne. Je décide donc de retourner voir Evrard sur Santiago pour quelques jours, le temps de trouver un bon objectif seconde main. C’est chose faite après pas plus de 24h. J’en profite alors pour aller tester un nouveau site de grimpe dans les environs de la ville [Bosque Magico]. Bonne journée d’escalade avec un espagnol et un chilien, ce dernier qui s’avère être en fait être une sévère brute, ayant déjà grimpé avec les frères Fabresse en Patagonie, pour vous donner une idée.

Après ça, retour au ranch dans le sud, je profite encore un peu de l’accueil de mes hôtes et m’en vais finalement mercredi pour le sud !

J’essayerai de mettre des posts un peu plus souvent, mais malheureusement je ne garanti rien vu le pauvre accès en internet dont je bénéficie. Ce soir est mon premier soir en auberge héhé. J’ai également quelques vidéos qui parleront bien également, mais il me faut encore dompter le programme de montage ainsi mon imagination cinématographique. Ca sera pour un peu plus tard, donc.

Au plaisir !