Call If Horny – Part I

– L’honneur du titre revient à Monsieur Cobut –

Long time no see !

Voilà maintenant un mois que je suis au pays des ‘Ricains, mais plus précisément, en Californie. C’est ma toute première aux States (C’t’aïe tss) et je découvre de tout. A commencer par l’un de mes derniers entretiens avec des douaniers pour un bon bout de temps, et non, ils n’ont pas l’air bien plus formés que ceux d’Amérique du Sud et Centrale. Sans doute un status universel …

Loïc et Sophie ont déjà atterris dans la zone de Sacramento, Gaëlle arrive une dizaine de jours plus tard et j’ai une petite semaine pour remonter jusqu’au Yosemite, point de RDV. Je commence tranquillement ma remontée à l’aide des précieuses “Sierra Cascade Maps”, une séries de cartes routières faites pour les voyageurs à deux roues (plus précisément les cyclistes, et pas ces foutus motards) par l’association Adventure Cycling. C’est pas mal fait et permet d’éviter les grosses villes en profitant de la plus belle nature que la Californie peut nous offrir.

J’ai encore quelques petits stress lorsque je m’isole réellement pour la nuit ou que je prends des routes très peu fréquentées, mais cela fait tout de même plaisir de pouvoir à nouveau camper n’importe où et ne pas devoir demander à chaque arrêt si le chemin entrepris m’emmènerait vers un quelconque village renégat ou non. Note, maintenant, ce sont les rangers et leurs amendes salées pour camping sauvage que je redoute.

Gros coup dur donc : la recherche de spots privés pour pouvoir y mettre la tente. De retour à la “civilisation moderne”, du coup accueilli par des “On my property ? Absolutely nooo way” ou encore des panneaux souhaitant la bienvenue à tout étranger (ou pas). Bref, je me tiens donc à l’écart et rencontrerai peu de gens pendant cette remontée. Une petite semaine seul avant un mois avec les autres ne peut sûrement pas me faire de mal au fond.

Arrivée au parc national Yosemite, attendu depuis si longtemps pour l’escalade. J’y arrive un jour avant les autres, car trop impatient, et rencontre Angie avec qui j’irai faire ma première (d’une longue série) voie en escalade traditionnelle (ou encore la trad’), relativement courte mais offrant une vue surplombante sur la vallée. Enchanteur.

Loïc et Sophie me rejoignent le lendemain. C’est avec la joie d’un enfant de dix ans devant son sapin de Noel que je déballe la commande passée chez Metolius pour pouvoir grimper à notre aise avec Loïc et les filles. Metolius, une marque assez reconnue dans le monde de la grimpe, a accepté de me sponsoriser et me fournira tout le matériel d’escalade dont j’ai besoin au prix coutant. Agréable.

Nous entamons alors l’escalade en fissures. Dans du granite poli de telle qualité, c’est incroyable et les deux autres y prennent – je pense – rapidement gout. Nouveau départ pour tout le monde, apprentissage des différentes manières d’aborder ce nouveau type d’escalade, tant aux mains qu’aux pieds. Intéressant et surtout, beau.

A chaque fois que l’on arrive au bout d’une voie, cette vue sur la vallée qui n’est jamais moins impressionnante la seconde fois.

Nous quittons ensuite la zone pour San Francisco, où nous devons passer prendre Gaëlle à l’aéroport. Les 3 cocos s’en vont pour une auberge de jeunesse dans le centre pendant que je rejoins Adam, contacté via CouchSurfing. Je n’ai jamais aimé les villes, mais c’est bien la première fois que je suis ébahi par la beauté des édifices urbains. Adam est un sacré personnage, attachant et débordant d’énergie positive. Il nous fera une visite personnalisée de la ville selon ses critères qui sera sans doute plus intéressante que l’ensemble des visites touristiques organisés par les agences. Si nous restons quelques jours en ville, c’est également parce que nous avons prévu d’aller voir l’ami Xavier Rudd en concert au Fillmore. Ca faisait bien trop longtemps que je n’en avait plus fait tiens. Nous accompagnons Adam a des soirées disons parfois alternatives. C’est par exemple comme cela qu’à mon plus grand plaisir nous atterrissons dans une soirée / jam pour y jouer de la musique toute la nuit durant. Guitares, harmonicas, flutes, contrebasse, batterie, … Tout y est ! Pendant ces jours là, Sylvain, un autre étudiant de Louvain promouvant la bière belge chez les ‘Ricains, se joindra également à nous.

Naturellement, je me fais voler mon sac et dedans, mon appareil photo avec ses objectifs, divers bazars et également pour la première fois du voyage : mes clés. Bon les photos, ça fera dix jour de perdus, c’est pas la mort. Le matériel volé, j’espère que l’assurance pourra prendre ça en charge, mais si c’est le cas, ça sera bien la dernière car je leur coute trop cher parait ^^ Par contre pour les clés c’est ennuyeux. Le cadenas est posé, le guidon bloqué … Mh. Je craque finalement pour un serrurier qui s’avérera être plus que compétent et sera capable de me refaire des clés pour la plupart des serrures. Je détruit ensuite le cadenas à la foreuse et peut partir en quête de tout ce qui était dans mon sac à l’aide de ce cher CraigsList. N’étant toujours pas sûr que l’assurance m’aidera et arrivant vraiment au bout de mes ressources financières, je repasse au Nikon D50, mon tout premier appareil, le meilleur rapport qualité prix existant en mon opinion. Pour pas loin de 100 euros, j’ai donc de quoi faire des clichés corrects, mais j’ai tout de même du mal à rétrograder et perd un peu mon gout pour la photo durant les semaines qui viendront.

Nous repartons au Yosemite avec Gaëlle et passons à nouveau quelques jours dans la vallée. Nous nous faisons réveiller une nuit par un ours qui a pris la bougie à la citronnelle pour un donut au miel et prends le temps qu’il faut pour n’en laisser que sa structure en métal. Nous sommes réveillés dans nos tentes, mais bizarrement, ne pointons pas le bout du nez. Les ours sont assez courants ici et heureusement, rarement violents. Assurez-vous juste de ne pas dormir avec un pot de Peanuts Butter sous le bras !

Nous passons par le “Big Swing” au pied de la paroi du mythique “El Capitan”. Une énorme balançoire nous propulsant dans le vide. Plus impressionnant que ce dont ça a l’air ! Le vidéos rendront sans doute mieux mais j’attends le montage de Loïc pour vous le partager.

Nous décidons ensuite de quitter la vallée, car en été, c’est rempli de touristes et surtout très chaud pour l’escalade. Nous allons alors vers Tuolumne Meadows, la partie supérieure de ce même parc national, mais à 2500 mètres d’altitude, ce qui nous fourni la parfaite température pour grimper les sommets de granites que la zone nous offre. Nous rencontrons Nathan, de Washington State, qui grimpera avec nous durant 3-4 jours.

Déjà deux semaines sont passées et les filles nous quittent. L’une pour aller shopper à San Diego et l’autre pour aller étudier en Belgique. Quelle idée !

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