Ciudad Don Bosco

7 mai
“Marie ! Je passe en Colombie demain, quid ?”
“Grosse fête d’adieu des espagnoles qui travaillent ici vendredi soir, ramène-toi”
“Heu, ok !”

C’est résumé mais cela illustre bien mon entrée dans le pays 🙂 Pas loin de 1000 bornes dont la moitié de routes de montagne en 48h. Oyee. Mais cela ne me dérange pas car j’avais prévu de trainer à quatre endroits : Medellin, Suesca, La Mojarra et la la région de Cartagena dans le nord. De plus, la région frontalière avec l’Equateur est réputée région dangereuse ( je l’avoue, ça je l’ai découvert après ). Ce sont donc deux journées un peu similaires. Debout à 6h du matin, et fini journée à 19-20h. Ca n’est pas de tout repos, surtout que 50% du temps c’est la drache (oh douce saison des pluies), mais damnit, que c’est beau ! Très peu de clichés malheureusement car une fois de plus, je ne veux pas attirer l’attention. Je garde donc le meilleur pour moi, mais je vous gâterai aux US promis !

Vendredi 20h, j’arrive donc trempé jusqu’au os à la Ciudad Don Bosco, après avoir suivi par deux fois des locaux en moto pour une vingtaine de minute qui m’ont fortement aidé à trouver ma route parmi les collines de Medellin. Ciudad Don Bosco c’est quoi ? Pour résumer, c’est une sorte de pensionnat pour des enfants socialement défavorisés (souvent il s’agit de familles qui se dé-responsabilisent tout simplement de l’éducation de leur enfant) qui possède certains côtés du pensionnat que nous connaissons, et certains côté de la prison. Du bon et du mauvais, rien n’est parfait, mais l’idée se voit optimiste. Marie effectue un stage là-bas et le directeur m’offre sympathiquement le toit et la cantine pour le temps que je désire. La 1000-bornes-party se montre assez radicale, le lendemain de la veille aura raison de nous pour une durée plus ou moins longue.

Ensuite s’entame une semaine bien calme, entre organisation des 45 jours qu’il me reste pour atteindre la Californie (la pression que je redoutais commence à se faire sentir), recherche de nouveaux sponsors pour du matériel d’escalade, mise à jour du site web et mise en ligne du site réalisé pour PAM Tablada, l’association qui m’a accueilli un mois durant au Pérou, parties d’échec avec les enfants, slack, lecture, piscine, et j’en passe. Parfait pour se ressourcer !

Le dimanche nous allons tout de même à Guatapé, petit village tout mignon où se trouve la Piedra del Penol, énorme boule de pierre de plus de 100m de haut, qui vous l’avez deviné, s’escalade et dont la présence au beau milieu de nulle part me laisse perplexe. On se tape une fois de plus la drache en moto, mais la course vaut le coup et le retour est paisible.

Enfin, je retarde également mon départ car j’ai une occasion de revoir un vieil ami, Thomas, un portugais que j’ai connu durant mon Erasmus à Santiago. Nous passons donc une soirée ensemble avant que je parte. Cette dernière se voit signée par un échec, passant plus de temps en voiture qu’en sortie, mais nous avons tout de même pu un peu discuter entre deux taxis.

Pas loin de dix jours après (je crois que j’avais bien besoin de me poser), je reprends alors la route pour Suesca, LE site d’escalade de Colombie, ou j’ai rendez-vous dans quelques jours avec Jorge pour entamer mes premières voies traditionnelles, oh ouais !

Bien que cela s’est fortement calmé ces dernières années, la Colombie reste le pays ayant le nombre le plus élevé de kidnapping dans le monde. Contrairement aux régions touchées par des problèmes de drogue, je me sens ici nettement plus concerné et ne perd pas une occasion pour demander l’état de la région dans laquelle je me lance. Cela dit, je commence à conclure qu’à moins d’être une image importante, si l’on respecte le fait de rester sur les grands axes (qui sont nettement plus sympas que l’E411) et que l’on ne roule pas de nuit, on peut traverser le pays sans aucun soucis.

Notes

1) Tous les motards sont obligés de porter casque et chasuble avec son numéro de plaque. En effet, pendant les années difficiles, si l’on voyait deux personnes sur une moto, c’était pour une seule et unique raison : faire son compte à quelqu’un. Certains pays ont résolu le problème en tout simplement interdisant la présence de deux hommes sur une moto ou même en raccourcissant les selles des motos. La Colombie a préféré rendre plus visibles et identifiables les passagers.

2) Si la vendeuse du coin ou encore la serveuse d’un quelconque restaurant t’appelle “amor”, c’est normal. Les colombiens sont verbalement très câlins.

3) Les deux dernières photos ont été prises à deux secondes d’intervalle. Le jeux des sept différences, vous connaissez ? Eh oui, ici on est sérieux et on se la joue pour les photos. Pas question de rire !

4) J’ai du prendre un peu sur moi et m’avouer vaincu : mon pantalon est définitivement à jeter.

4 thoughts on “Ciudad Don Bosco

  1. Cher Alex,
    Je suis assez ennuyé… J’ai eu beau prendre ton jeu des 7 différences très au sérieux, je ne les trouve pas toutes.
    Pourrais-tu en poster le solutionnaire stp. Merci !

  2. Chouette article et photos mais 7 différences? pas possible, pourtant on a été nombreux à les analyser!
    Bonne route et bon vent jusqu’en Amerique Centrale mi “amor” tout en étant ni vendeuse ni serveuse mais la mama de Belgica!

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