On the road again

Enfin ! Je n’y croyais plus. Après pas loin de vingt jours de paperasserie (et non les dix auxquels je m’attendais), le départ est imminent !

Tout se remet petit à petit en place, grâce à vos généreux dons, à l’assurance, à l’ambassade belge de Lima on ne peut plus rentable et à l’aide précieuse des parents qui ont remué ciel et terre pour me refaire de nouveaux papiers depuis la Belgique, je suis à nouveau équipé pour continuer l’aventure ! Je suis donc resté pendant ces vingts jours chez mama Rosa. Accueil une fois de plus incroyable, avec la famille et les belges, ces vingts jours furent bien moins pénibles que ce que ça aurait pu être.

Il faut savoir qu’au-delà de la paperasserie ‘normale’ pour refaire passeport, papiers de la moto, documents d’entrée dans le pays etc., lorsque que j’arrive au poste de migration de Lima, on m’annonce que je ne suis tout simplement jamais rentré dans le pays, si ce n’est il y a deux ans lors de mon séjour Erasmus. En effet, cette sauce de douanier péruvien a encore shitté et ne m’a pas entré dans le système. Cerise sur le gateau, ils veulent que l’ambassade belge prennent la responsabilité de leur erreur en assurant ma rentrée dans le pays à telle date, ce qu’il ne peuvent naturellement pas faire. Heureusement, en jouant sur les mots, nous avons pu obtenir ce cachet la semaine suivante. Vint ensuite l’ultime test, la réception d’un colis de mon sponsor XSories avec une nouvelle GoPro et tout l’équipement (encore un gigantesque merci à eux, n’hésitez pas à visiter leur site, ils font du bon matos de voyage). En effet, étant donné que c’est du matériel neuf, ils veulent me taxer 18% ainsi qu’une voire deux semaines de délais pour des papiers douaniers. Bref, l’embrouille ne sent pas bon. Heureusement, DHL m’a bien aidé sur place et ils m’ont conseillé d’accéder en coulisse au paquet, retirer tous les emballages, et faire passer le colis comme matériel personnel et donc usagé, ce que je fais avec grand plaisir. Seulement ce n’est jamais simple, et à la douane on me demande pourquoi donc ce colis vient de la part d’une entreprise nommées Xtreme Video, localisée en France. Mert’, je n’y avais pas pensé et commence alors instinctivement à mentir à un douanier comme je ne l’ai jamais fais, yeux dans les yeux. Il en sort que cette entreprise est celle de mon père qui vit maintenant en France, qu’il a envoyé le matos au nom de l’entreprise pour déduire les frais d’envoi des impôts, que le matériel parait neuf mais que c’est en fait des retour de garantie qui ont de légers défauts et qui sont maintenant invendables et donc officiellement ‘usagé’. Bref, je m’enfonce dans un beau pâté, mais après deux jours, j’ai enfin le colis en main ! Fin prêt !

Les adieux avec la famille pour une seconde fois, je leur dis ‘à la semaine prochaine’ et quitte Lima.

Avec tout ça, voyager seul dans le nord du Pérou n’est finalement pas aussi facile que ce que je pensais et ma forte prudence, voire légère paranoïa, m’empêche de profiter pleinement du voyage. Je décide alors de commencer par rejoindre Natascha, Adeline et Tom à Huaraz, dans les montagnes au nord du Pérou, et d’atteindre l’Equateur en leur compagnie.

Les quatre premiers jours, les filles s’en vont faire un trekking et Tom et moi décidons d’aller escalader dans un ‘bosque de piedras’, soit une forêt de pierres [Hatun Machay], lieu magique pour l’escalade parait-il. La réputation est fondée, l’endroit extraordinaire, et nous passons donc du bon temps entre les murs et le refuge, ou une bonne quarantaine d’autres grimpeurs sont présents. La météo est réglée comme une horloge : beau temps de huit à treize heures, ensuite viennent les nuages voire la pluie. Le rythme est donc adapté et à huit heures nous sommes déjà sur les parois.

Après ceci, nous prenons la route et en deux jours atteignons la frontière. Sur le chemin, nous avançons à coups de corruption. En effet, dans mes papiers volés était mon papier d’assurance, ce que j’ai complètement zappé de refaire, pensant que le sticker sur la moto suffisait. Je suis également contraint de voyager avec des copies des papiers de la moto, car apparemment, c’est tout bonnement impossible de refaire des originaux sans que la police belge ne constate en personne la moto et moi-même, en Belgique donc. Quand aux autres, ils ont également une date d’entrée douteuse dans le pays (le douanier – et oui encore – a tout simplement fait un cachet d’un mois trop tôt) ainsi que des papiers d’assurance qui ne plaisent pas aux forces de l’ordre. Point de vue du cash, nous avons donc à penser au budget essence, budget bouffe ainsi que budget corruption 🙂

Nous arrivons finalement à la frontière, petite boule dans le ventre à l’incertitude de pouvoir continuer ensemble, l’un de nous restant bloqué à la frontière ‘ Stress donc !

(Pour les plus curieux, vous savez déjà que je suis bel et bien en Equateur et que malgré une petite histoire encore, nous sommes passés 🙂

6 thoughts on “On the road again

  1. we wish you all the best on your more travel…..take care….we want to see you healthy in germany on the end! 😉

  2. “Shit happens”, “On the road again”, ce sont des titres d’articles philosophes selon moi.

    On dirait bien que tu tires le meilleur de toutes ces expériences. Comme je t’envie de pouvoir profiter un max du voyage comme ça…

    HAVE FUN !

    [“Bonswaar” (stupide mot que je dois foutre à la fin de chaque commentaire, imbécile va !)]

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