Category Archives: Bolivie

El gringo pago.

J’ai donc enfin passé une nuit en tente sur le salar d’Uyuni, bouni !

Petite après-midi comique avant ça : énorme bataille générale durant plus de trois heures dans le centre d’Uyuni. Les équipes ? Tout simplement les gosses contre les gringos, et il faut savoir que : de un, ils sont beaucoup, et de deux, ils sont bizarrement bien organisés. Bref, malgré avoir dévalisé les vendeurs de ballons d’eau à cent mètres à la ronde, nous nous sommes finalement fait surpassés par les armes massives des gamins. Faut dire que nous même nous attaquions entre nous, et que s’il advenait qu’une quelconque personne traverse innocemment voire naïvement la place, il pouvait s’abreuvoir pendant des jours uniquement en torchant ses tissus. Certains n’appréciaient pas : les plus drôles.

Après cette plus qu’excellente nuit, je décide alors de ne pas en rester là et de traverser la bête. Quatre-vingt kilomètres sur un océan gelé : unique. Par contre rien n’est gratuit. De par ce petit excès de sel, la moto prend assez cher et malgré un nettoyage précaire à la sortie, je pète la chaine, son support ainsi que le vélocimètre dans la centaine de kilomètres suivante.

Les paysages sont toujours aussi beaux. Je ne compte plus les champs de quinoa, sorte de céréale locale sur-cultivée sur les hauts plateaux boliviens et péruviens.

Ma route croise par hasard la ville d’Oruro justement pendant son carnaval, qui est supposément le plus grand événement culturel de l’année en Bolivie. Toutes les auberges y sont naturellement complètes mais par chance, le petit vieux qui m’a aidé à laver la moto se trouve avoir un appartement ici-même. Je m’y rends donc et on me prête sympathiquement une cave pour le temps désiré (des fois, je me sens tout de même assez proche de la vie en rue ^^). Seulement malchance, la bouffe bolivienne a eu raison de moi et je me retrouve physiquement réduit durant les fêtes. Deux jours plus tard, toujours pas mieux, je décide tout de même de quitter ma cave, étant convaincu que moralement ça ne m’aidait pas tant que ça.

J’arrive alors à La Paz, ou je resterai une semaine en CouchSurfing chez Catalina, une équatorienne qui vit depuis deux ans dans la ville et est actrice de théâtre. Assez marrant, sa colloc accueille elle-même également un CouchSurfer canadien, Fred. Nous passons la semaine peinard à mater des films jusque pas d’heure et s’empiffrer de pop-corn. La bonne vieille vie de colloc’ !

Ensuite vient le moment de bouger et je m’en vais au Pérou. C’est dommage, je n’ai qu’une minable photo des costumes de Carnaval boliviens car je n’arrive toujours pas à me débarrasser de ma gêne à photographier quelqu’un. Va falloir un peu travailler ce côté là …

Ah et il s’est passé un truc marrant : depuis que j’ai quitté Uyuni, soit la route du Dakar, je n’ai rencontré que des gens excessivement charmants et accueillants (contrairement à mon passage en 2012). L’overdose de touristes durant janvier a vraiment dû intoxiquer le sud du pays. Je maintiens tout de même que l’hostilité envers les étrangers est réellement plus présente que dans les autres pays, ne fut-ce qu’au niveau gouvernemental. Malgré ma bonne volonté, je n’ai malheureusement pas vraiment trouvé explication à cela (L’hostilité des citadins. Celle du gouvernement est compréhensible : les étrangers ont plus de tunes que nous, on va bien les taxer. Compréhensible mais aucunement approuvé).

2 thoughts on “El gringo pago.

  1. Il est super ton blog Alex! Ca donne envie de prendre la route! 🙂
    Disfruta!!
    PS: n’oublie pas de mettre la video du chien qui chante! :p

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

VIDEO – Jeune et con

Allez je vais tout de même vous partager le travail des amis hollandais de Cinegringos car malgré le côté un peu Redbull, mon anglais de bébé stressé devant deux caméras et ma tronche mal rasée, les images et l’expérience étaient assez uniques.

Je tiens tout de même à préciser que l’interview s’est faite en une prise et pas vraiment de place pour reprendre mes dires car le soleil terminait sa course bien trop rapidement. Ce que je dis n’est donc pas à prendre au mot. Pour ce qui est des parents particulièrement, bien qu’au départ ils n’étaient de fait pas entièrement enchantés que je quitte le droit chemin avec des rêves parfois très optimistes voire utopiques, dès le moment où ils ont vus ma motivation à réellement réaliser ce voyage, il m’ont parfaitement appuyé et je les remercie pour ça !

Checkez les autres vidéos de ces garçons, ils font ça bien et sont loin d’avoir fini. Tout est à regarder en HD naturellement 😉

[Vidéo et photos réalisées par Dave van Hoorn et Michael Zomer]

8 thoughts on “VIDEO – Jeune et con

  1. zut mon commentaire etait pour l autre atricle je sais pas comment il est arrivé ici! par contre je sens un petit remontage de bretelle des aprents dans ton discours haha

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

El Dakar paso

Nous y voilà, la Bolivie !

Les misères commencent dès la frontière. Il faut savoir que comme je l’ai déjà énoncé précédemment, l’économie de l’Argentine va mal et leur monnaie est complètement dévalorisée à l’étranger. Y perdant pas loin de cinquante pourcents de la valeur à échanger, je me suis plutôt arrangé pour arriver à la frontière sans un sous et directement retirer en Bolivie. Seulement voilà, aucun des trois MisterCash de Villazon, la ville frontière, ne fonctionne. Je n’ai plus d’essence et pas de quoi manger … Mhmm … Heureusement, j’ai pu négocier pour repasser à pied en Argentine (les deux villes frontières sont collées et je n’avais vraiment pas envie de refaire toutes les démarches administratives deux fois, surtout avec ce douanier extrêmement bourré qui a littéralement pris trois quart d’heure pour entrer mes données dans l’ordinateur, chaque lettre pondérée par un petit shot de rhum (bon allez là j’exagère, chaque phrase disons)), un bidon à la main, et espérant trouver une pompe à essence qui prendrait VISA. Bingo, après cinq cents mètres j’ai mon combustible, je retraverse la frontière à pied et m’en vais pour cent kilomètres vers la prochaine ville où j’ai pu finalement retirer.

Les paysages sont toujours aussi époustouflants, les gens toujours aussi désagréables (du moins avec les touristes). Je suis le tracé du Dakar. Les boliviens en sont devenus fous. Autocollants sur toutes les voitures, statues dans toutes les villes que le rallye aurait traversé. Un nouveau dieu ! Ca leur est tellement monté à la tête que c’est bien la première fois que je me retrouve à devoir payer pour prendre une piste (qui de plus détruira pas trop mal la moto). Bref. Un peu déçu de voir que la mentalité n’a pas évolué par rapport à ce que j’avais connu il y a deux ans. Les premiers mots de la plupart des gens, y compris des policiers lorsque je cherche un toit et que j’arrive en pleine nuit : “Vous les touristes, vous avez de l’argent. Vous devez investir dans notre pays. Tu ne peux pas rester ici”.

Tout est contaminé pour l’étranger. Même l’essence ici est à la tête du client. Tu n’es pas d’ici toi ? Well tu payes trois fois le prix national. Eh oui, un euro le litre pour nous, trente cinq cents pour les locaux. Cette politique raciste constante dans l’entièreté du pays qui j’imagine vise à économiquement relancer la nation ne me plait guère. De plus, j’ai un peu l’impression que ça les mène au résultat inverse. Soit.

Malgré ça, j’en prends plein la gueule niveau paysage, et ça c’est plaisant. De plus, contrairement à il y a deux ans, il semble que la saison des pluies soit enfin terminée ! Je mange deux cents bornes de pistes bornée de lamas et de cactus pour enfin arriver au fameux salar d’Uyuni, la (seconde ?) plus grande mer de sel au monde. Changement également par rapport au précédent voyage : elle est sèche ! Nice, je vais pouvoir camper dessus 🙂

Arrivé à Uyuni, un premier tour sur le salar me fait entièrement oublier l’austérité des boliviens. Je reviens en ville et tombe par hasard sur Michael et Dave, deux hollandais qui voyagent et font des vidéos un peu extrêmes et à l’américaine, mais pas pour rire (déjà travaillé pour Red Bull). Il se trimballent avec GoPro, drone, caméra professionnelle, reflex, etc. Bref, des petits pros qui sont à peine plus agés que moi. Ils me montrent un peu leurs réalisations, je suis sur le cul et on en convient que tiens, on pourrait aller tourner un truc avec la moto sur le salar. Les détails du tournage et la vidéo paraitront dans un prochain article. Nous nous sommes maintenant séparés et Mike doit encore terminer l’édition 😉 Je ne sais toujours pas si je dois la partager, car c’est limite un peu trop la frime 😀

Dave est web designer, j’en profite pour prendre l’un ou l’autre cours, revoir un peu le site web (il devrait enfin fonctionner pour les smartphone !), m’amuser également avec PhotoShop et réviser mes retouches photos. Ce soir, je dors sur le salar !

PS : deux petites perles boliviennes quant aux panneaux routiers

6 thoughts on “El Dakar paso

  1. Alex
    C’est trop top ce que tu vis
    Merci e nous faire partager ces moments magnifiques
    Profites en bien surtout
    Bonne suite…
    Amitiés
    Benoit

  2. Damned this guy’s so cool…
    Haha tout bon de te voir à l’écran dude, et le petit drone fait plaiz 😉 Bonne continuation pote.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *